Le regard d’un écrivain

Jean-Luc Coudray

Novembre 2012

À la fois naïfs et structurés, les dessins de Ziv apparaissent comme des condensations oniriques. Le ciment cubiste appartient autant à l’inconscient que les éléments du rêve qu’il associe. Les thèmes évoquent des contes, des paysages surréalistes ou les songes de poètes qui ne peuvent quitter le quai.

On y découvre un oiseau perché sur une lune qui semble gonflée à l’hélium, un personnage qui anime la flamme d’un arbre, un renard qui quitte le cadre de son dessin pour rejoindre un bois énigmatique, des sortes de machines à voir le monde sur plusieurs faces, une femme à qui des poissons forcent les sentiments…

Les tons sépias et sobres semblent soumettre ces représentations aux contraintes d’une imprimerie très ancienne. L’épaisseur du trait a des relents de gravure. On pense à des blasons qui marqueraient de leurs symboles des territoires imaginaires.

Les matériaux graphiques semblent attirés les uns vers les autres par un effet de gravitation, comme si tout devait entrer dans un espace réduit. Le rêve ne s’épuise pas par dilution mais trouve au contraire sa force dans la concentration.

Ces dessins sont de petits organismes ou des têtes pensantes qui nous regardent. C’est lorsqu’on les appréhende dans leur totalité que leur visage se révèle pour chacun d’eux.

Pour mieux connaître l’auteur de ces lignes, voici un lien vers son site internet

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